Un rite funéraire ou funérailles est un ensemble de coutumes pratiquées au sein d’une communauté lors de la mort d’un de leur membre. Ces rites funéraires peuvent être différents selon les communautés, les régions, les pays, et même les époques. De nos jours, dans les pays occidentaux, les gens ont tendance à opter pour les funérailles sobres, bien que cela n’a pas toujours été le cas. Au fil des époques, les chercheurs ont pu étudier et répertorier des pratiques très variées. Certaines de ces pratiques s’avèrent très complexes et méritent d’être mentionnées.
La momification égyptienne
Parmi les rites funéraires les plus étudiés, on peut citer la momification, une méthode de conservation du corps qu’on reconnaît aux Égyptiens de l’Antiquité. Certaines dépouilles de pharaons égyptiens remontent à plusieurs milliers d’années avant notre ère. Et pourtant, elles sont parfaitement conservées dans différents musées. On peut par exemple citer le cas de la momie du pharaon Ramsès II. Selon les chercheurs, celle-ci date de 1279 av. J.-C.
Cela démontre le niveau de connaissance et de savoir-faire dont disposaient les embaumeurs de l’époque. Cette méthode de momification égyptienne se faisait en plusieurs étapes : lavage du corps, prélèvement des organes, dessèchement par le sel, application d’huiles et de résines et enfin, mise en sarcophage. Selon les Égyptiens, cette méthode de préservation du corps assurait au défunt une vie éternelle dans l’au-delà. Nous vous invitons à aller sur Odella , pour en connaître plus à ce propos.
Rites funéraires tibétains
Les rites funéraires ont généralement un lien intrinsèque avec la religion. Au Tibet, les bouddhistes connaissent de rituels spécifiques pour leurs morts. Pour les lamas (prêtres bouddhistes tibétains), on pratique généralement l’incinération, une pratique plutôt classique à travers le monde. Les cendres mortuaires seront par la suite conservées dans un stupa (monument architectural bouddhique).
Mais pour les bouddhistes ordinaires, les Tibétains pratiquent plutôt ce qu’on appelle l’inhumation céleste ou funérailles célestes ou encore enterrement céleste. Il s’agit ici d’une méthode qui va tout à l’encontre du principe de la conservation de la dépouille des Égyptiens antiques. En effet, ici, le corps du défunt est préparé pendant 3 jours avant d’être déposé dans l’herbe. Il est alors offert à manger aux vautours, des oiseaux ayant une place importante dans la culture tibétaine et bouddhique.
Il faut souligner que les funérailles célestes sont également pratiquées dans d’autres pays comme la Chine, le Népal ou encore la Mongolie-Intérieure.
Les rites funéraires des Torajas en Indonésie
Les Torajas sont une communauté habitant le sud de l’île de Sulawesi en Indonésie. Les coutumes de ce groupe ethnique ont fasciné de nombreux chercheurs. Parmi ces coutumes, on peut mettre en exergue leur rituel funéraire.
En effet, les Torajas figurent parmi ceux qui pratiquent encore la momification et la conservation du corps du défunt, à notre époque. Leur méthode de momification se base essentiellement sur l’utilisation du formol. Après avoir été soumis à ce processus, le corps est gardé dans une pièce aérée pendant des mois, voire des années. Durant cette période, les membres de la famille du défunt traitent la momie comme un vivant en lui offrant de la nourriture ou des cigarettes. Au cours de cette période, les Torajas économisent suffisamment d’argent pour pouvoir effectuer une cérémonie funéraire pour honorer le défunt. Ce n’est qu’ensuite qu’ils procèdent à l’enterrement.